L'évolution du Chief Data Officer vers un sponsor de la démocratie des données

Sous la pression de la transformation numérique, des Chief Data Officers (CDO) sont apparus au sein des grandes entreprises. Selon Gartner, 90 % des grandes entreprises auront un CDO d'ici la fin de l'année 2019.

Les milliers de CDO nommés au cours des dernières années étaient chargés d'améliorer l'efficacité et la capacité à créer de la valeur pour l'écosystème de l'information de leur organisation. En d'autres termes, ils ont été invités à diriger leur organisation dans le traitement et l'exploitation de l'information avec la même discipline que les autres actifs plus traditionnels.

Les entreprises qui valorisent leurs actifs informationnels surpassent leurs rivales en les utilisant pour réinventer, numériser ou éliminer des processus ou des produits existants.

Les missions du CDO peuvent se résumer à exploiter et à trouver des utilisations pour les données de l'entreprise ainsi qu'à être chargé de développer l'utilisation et la confiance des employés à l'égard des données internes de l'entreprise. Comme nous l'avons vu, ces missions se heurtent souvent à de puissants freins culturels au sein des organisations.

Comment les missions du Chief Data Officer ont-elles évolué ?

Le CDO a de nombreuses responsabilités. Gartner a identifié les principales responsabilités d'un CDO lors de son événement 2019 Data & Analytics à Londres. Il s'agit notamment de :

• Définir une stratégie de données et d'analyse dans leur organisation.
• Superviser les initiatives opérationnelles en réponse à la stratégie établie en amont.
• Veiller à ce que les informations disponibles sur les données soient fiables et utiles.
• Construire la gouvernance données.
• Créer de la valeur commerciale dans l'analyse des données.
• Gérer les efforts en matière de science des données.
• Exploiter et maintenir les efforts en matière d'infrastructure en réponse aux besoins d'analyse des données.

Nous pensons que cette liste impressionnante de responsabilités est complétée par une autre, qui pourrait servir de fil conducteur à toutes les autres et les faciliter : la promotion de la démocratie des données et le soutien aux changements culturels.

Dans un premier temps, les CDO ont dû mener une mission pour convaincre les organisations d'intérêt d'exploiter les données. Les premières années de cette mission ont souvent été soutenues par la construction d'un univers de données adapté aux nouveaux usages, souvent sous la forme d'un Data Lake ou d'un Data Mart. Les investissements consentis pour construire ces univers de données étaient importants mais souvent réservés à des spécialistes. En bref, les organisations avaient davantage mis en place des Aristocraties de la donnée que des Démocraties de la donnée.